J’écris en direct du parc de la Gaspésie, assise sur un banc sur un belvédère au milieu des montagnes. Il y a des sapins et des montagnes à perte de vue, de n’importe quel côté où je tourne la tête. Et il fait beau ! Je m’en réjouis particulièrement car ça n’a pas toujours été le cas depuis samedi. Pourtant il paraît qu’il ne pleut jamais en Gaspésie.
Dimanche il faisait plutôt beau quand on est parti de chez Isabelle, en début d’après-midi. Un peu venteux, mais c’est apparemment une habitude dans le bas Saint-Laurent. On a cru s’envoler quand on mangeait nos gourmandises sur la digue de Kamouraska. Leur boulangerie allemande fait vraiment du très bon pain, soit dit en passant.
En arrivant le soir (tard) à Matane, après un oubli de piquets de tente, il faisait toujours très beau. Après quelques averses à Rivière-du-Loup nous avons eu du soleil tout le long de la route, ce qui nous a permis d’observer les magnifiques paysages au bord du Saint-Laurent, particulièrement au pied du parc du Bic, et le coucher de soleil sur le fleuve.
On n’a pas beaucoup profité de Matane, à part des supermarchés pour faire le ravitaillement avant de plonger trois jours au cœur de la Gaspésie. Mais apparemment il n’y a rien d’exceptionnel à voir.
Donc, lundi midi, on reprend la route, direction le Mont-Albert. Sur le trajet entre Matane et Sainte-Anne-des-Monts, il y a de belles places au bord du fleuve pour s’arrêter pique-niquer… et pour prendre des photos. Cap-Chat est vraiment étonnant, avec son champ d’éoliennes. Ce n’est même pas laid !
Saint-Anne-des-Monts est la dernière ville avant le parc de la Gaspésie. Après, on prend une route qui s’enfonce dans la forêt, et on découvre tout à coup les montagnes, au détour d’un virage. La route est la seule trace visible de la présence humaine jusqu’au centre d’interprétation et au gîte, situés au pied du Mont-Albert. Notre camping est tout proche, au milieu des bois. Chaque emplacement semble avoir été creusé dans la forêt, si dense qu’on ne voit pas l’emplacement voisin. On est vraiment au calme, on dort très bien avec un bon matelas, car le sol de l’emplacement est en graviers.
Mardi matin, le temps se gâte. Après un petit déjeuner miraculeusement au sec, c’est le déluge. Et là, malheur, la grande tente que nous ont prêtée les parents d’Isa prend l’eau. C’est la crise, on met le plus possible de choses dansl la voiture et la petite tente, dont l’imperméabilité est renforcée par une bâche. L’orage mettant sérieusement en péril la marche prévue pour la matinée, nous montons une expédition en voiture pour Saint-Anne-des-Monts. Objectif : acheter une tente étanche.
Heureusement, la météo s’améliore pour l’après-midi, ce qui nous autorise à Pique-niquer au bord du lac Cascapédia, auquel nous mène une route en graviers. On fait pendant l’après-midi une activité canot, avec un guide qui nous apprend plein de choses sur notre environnement immédiat. Le lac sur lequel nous nous trouvons est un lac de tête, qui donne naissance à la rivière Cascapédia, qui se jette dans la baie des chaleurs. Et la forêt qui nous entoure est une forêt boréale, de type sapinière à bouleaux, très dense. Le sapin et le bouleau sont en effet les seuls capables de pousser à l‘ombre. Et en haut des montagnes (au maximum à 1211m d’altitude), c’est la toudra, dans laquelle vivent des caribous. Il y a aussi des ours, des coyotes et des orignaux dans la forêt…
Aujourd’hui il fait un temps superbe, un beau ciel bleu avec à peine quelques nuages. Maud et Fred sont partis faire le tour du Mont-Albert, une grosse marche pour la journée. Je cherche, quand à moi, des chemins plus plats et moins longs. Je n’aurai pas la chance de voir les caribous dont on nous a détaillé la vie hier soir.
Bon, je repars marcher pour voir des animaux, j’en ai marre de ne voir que des moustiques. A ce propos, il y a deux indispensables ici : l’anti-moustique, à 30% de DEET, et la calamine pour calmer les démangeaisons, après les piqûres.
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