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Mardi (11/01/05)
Zurich
--> 24.08.04

C’est fini. Ca y est, je ne suis plus au Québec, que j’ai quitté hier avec des adieux déchirants. Sept mois et demi passés comme un éclair. Je me souviens encore de mon voyage aller comme si c’était hier. Et en même temps j’ai fait plein de choses, j’en ai vraiment profité.

J’ai profité de la dernière semaine de vacances comme de toutes les autres : à fond !

Heureusement les deux derniers jours à Tadoussac furent ensoleillés, ce qui a permis de se promener dans la région avec Fred, son ami Christophe, et Deux québécoises redontrées à l’auberge : Fauzia et Charlotte. On observe (encore !) les baleines depuis la berge, et finissons par un buffet à volonté dans le restaurant à côté de l’auberge.

Dimanche, c’est à nouveau une traversée du fleuve, cette fois entre Saint-Siméon et Rivière-du-Loup. Direction : Saint-André de Kamouraska, pour passer quelques jours chez Isa. Nous sommes encore très bien accueillis, et ça fait vraiment une famille nombreuse. Il y a en effet Isa, ses deux frères, un cousin, Fred, Christophe, Jeff et moi, en plus des parents d’Isa bien sûr. Les discussions à table sont animées.

Lundi, après une visite rapide de St-André (son église, la plus vieille du bas Saint-Laurent, la vue imprenable sur le fleuve…), on va faire de la marche près de la superbe maison des grands-parents d’Isa. J’ai les bottes de marche, ce qui me permet d’aller (presque) n’importe où. Enfin, la descente est toujours un peu délicate. Mais le point de vue en haut mérite largement l’effort fourni. On fait suivre cette petite marche d’une baignade dans le fleuve, où l’eau est réchauffée lorsque la marée monte. Ca fait un peu bain de boue aussi, mais l’eau est vraiment bonne. Problème : on se fait dévorer par les moustiques. Ceux du bas St-Laurent sont particulièrement voraces, ils ont l’air d’apprécier la viande française.

Mardi, c’est une promenade dans le parc du Bic. Je n’ose pas dire randonnée, car c’est une véritable promenade pour ceux qui m’accompagnent, même si pour moi c’est une vraie randonnée. Il y en a même qui demandent plus d’exercice ! Heureusement, on se remet le soir de cette dure journée encore plein d’émerveillement grâce à un très bon repas préparé par nos soins. Merci Isa et Fred, nos chefs cuisiniers ! Et pour bien terminer la journée, on va faire un feu sur le bord du fleuve. On est tout seul, c’est génial…

Mercredi, on perd une partie de la gang : Fred et son copain partent en Gaspésie, Isa vers Québec. Jeff et moi allons jouer aux bûcherons avec le père d’Isa, puis nous escaladons la montagne dans le jardin. Oui, oui, c’est bien ça, il y a une montagne dans leur jardin !

Jeudi, retour à Québec, ce sont les parents d’Isa qui nous reconduisent. On tente de les remercier du mieux qu’on peut, car ils sont vraiment très accueillants. On se sent chez soi à St-André, il y a même une forte tradition de blagues familiales.

La fin de la semaine se passe tranquillement à Québec, où j’essaie de faire tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire avant de partir : les sushis à volonté, la visite du Parlement, revoir Julie, refaire encore des bonnes bouffes, pique-niquer dans le bois de Coulonges… Mais le temps passe encore trop vite, il faut faire les bagages et dire au revoir. Heureusement, ce ne sont pas des adieux…

Ecrit par amandine, a 22:39 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Tadoussac
--> 13.08.04

Ploc, ploc, ploc, ploc….c’est agréable comme berceuse pour se rendormir le matin après le départ bruyant des groupes de français, mais quand ça tombe toute la journée c’est beaucoup moins sympathique.

Sans vouloir être paranoïaque, je crois que le mauvais temps me poursuit. Ici, à Tadoussac, il pleut depuis hier après-midi, et on me dit encore une fois que ce sont les deux premiers jours de pluie. Alors…une malédiction ? Heureusement, je ne suis plus en camping, mais bien au chaud à l’AJ. J’ai donc un vrai lit dans lequel je n’ai pas peur de la pluie.

Il y a une super ambiance dans cette auberge. Les chambres de 4 lits sont à l’étage, et il y a en bas une grande salle commune avec des tables et des canapés, un bar, une cuisine, et une belle terrasse.

Le matin, on se fait soi-même son petit déjeuner, la pâte à pancakes est prête, les œufs, la confiture, le lait sont à disposition. C’est très convivial ! Le soir, il y a toujours de l’animation, avec des groupes de musique, et un barbecue organisé pas des bénévoles de l’auberge.

J’ai eu le temps de visiter un peu Tadoussac. Mercredi soir, nous sommes arrivés en début de soirée, après la traverse et le montage de la tente de Maud et Fred. On a passé la soirée au resto, après la visite de la reproduction du premier poste de traite des fourrures installé ici en 1600, et qui possède une collection impressionnante de fourrures. Et il y a de quoi passer la soirée, au resto : c’est buffet à volonté. Avec que des bons plats québécois, on a mangé jusqu’au remplissage maximum, et plus encore.

Hier le temps était gris, mais j’ai tout de même pu me promener le long de la côte, d’où j’ai (encore !) vu des baleines. C’est toujours aussi beau de les voir nous montrer leur dos… Puis pour compléter ma formation sur les baleines, j’ai visité le CIMM, centre d’interprétation des mammifères marins, dont l’exposition est particulièrement intéressante.

Aujourd’hui le temps n’est pas meilleur, il pleut même sans discontinuer. C’est donc une journée tranquille, j’ai même le temps d’aller sur le net : retour à la civilisation !

Isa m’annonce au téléphone qu’un ami français des résidences, lui aussi appelé Fred, va venir à l’auberge de Tadoussac ce soir, avec un de ses amis en visite au Québec. Je repartirai même avec eux chez Isa.

Tadoussac est une ville assez sympathique, il y a juste un problème : c’est ultra-touristique. Il y a des hordes de français dans toute la ville, et tout le monde me prend pour une française fraîchement débarquée de Paris. Non ! Moi je sais ce que sont les taxes, le tip…

Ecrit par amandine, a 22:38 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Le Forillon
--> 10.08.04

Le tour de la Gaspésie se poursuit, et touche à sa fin. Il y a tellement de choses à faire, le temps passe trop vite.

            Nous avons finalement réussi à visiter la parc du Forillon, en 2 fois : les activités intérieures le dimanche après-midi, et les activités extérieures le lundi matin. On a quand même réussi à en profiter.

            En effet, le dimanche matin, après une grasse matinée bien méritée, on a vu le ciel couvert mais pas pluvieux. Evidemment, le temps de démarrer, il s’est mis à pleuvoir, par averses. Mais nous étions d’humeur courageuse. Une fois payée l’entrée du parc (12$ pour le group, c’est-à-dire pour nous trois), il y a pas mal de choses à visiter. Dans le secteur sud, il y a le magasin Hyman, magasin général qui faisait le négoce de la morue, reconstitué avec ses stocks. Il y a également la maison Blanchette, celle qu’on voit sur toutes les cartes postales du Forillon. C’est une ancienne maison d’une famille de pêcheurs de morue, bien conservée comme à l’époque. Alors nous aussi on s’est mis à chanter les chansons à répondre au milieu du salon…chaleureux, cet accueil !

            Dans le secteur nord, on peut visiter le centre d’interprétation du parc, qui décrit les paysages et leur formation. On a également profité d’une accalmie pour aller se balader un peu plus loin sur la route du secteur nord, même tout au bout de cette route, à Cap-Bon-Ami. C’est une avancée au dessus de la mer qui offre des vues assez époustouflantes, et une belle plage de galet setrouve en contrebas.

            Et après un dîner un peu improvisé, on a passé notre deuxième nuit sous un vrai toit.

            Le lendemain, on a essayé de se lever tôt. Mais, bien sûr, le réveil n’a pas sonné. On s’est donc levé trois quarts d’heureplus tard que prévu. Et le temps de faire sécher les tentes, sous le grand soleil réapparu, de déjeuner, de tout paqueter…on est arrivé au Forillon à 11h.

            Objectif : marcher jusqu’au Cap Gaspé, pour aller vraiment tout au bout de la Gaspésie. C’est 3,8 km (aller) de terrain assez plat, ce qui m’a permis de tenir une assez bonne moyenne. On a pu pique-niquer sur le cap ! C’est très beau mais malheureusement un peu trop touristique, on entend beaucoup l’accent français.

            Pour le reste de l’après-midi, il restait pas mal de route à faire, soit tout le long de la baie des chaleurs, jusqu’à Carleton. Le paysage est, comme on s’y attendait, différent de la côte Nord. C’est plus doux, moins abrupte, la roche n’est pas noire mais plutôt claire ou rouge, et surtout c’est beaucoup plus habité. Cela fait tout de même de belles anses, d’où on voit assez clairement le Nouveau Brunswick.

            Notre camping est plutôt sympa, désert et calme. On vérifie encore une fois que le feu éloigne les animaux, dont les moustiques.

            Ce matin le réveil fut plus réussi, et, avec à peine 30 min de retard sur notre programme, on se rend au Parc de Miguasha. C’est un site archéologique où furent retrouvés des fossiles du Dévonien (370 millions d’années) expliquant le passage des vertébrés de la mer à la terre. La visite est particulièrement intéressante et instructive.

            Puis, après un très rapide rangement des tentes (étonnant !), on essaie d’avoir le temps de profiter de la plage. On le prend. On essaie également de vérifier le bien-fondé de l’appellation Baie des Chaleurs. On prend un bain. Conclusion : c’est froid ! On réussit quand même à profiter du soleil en pique-niquant, puis on repart. Direction : Amqui.

            On remonte toute la vallée de la Matapédia, jusqu’au lac du même nom, sur les bords duquel nous allons camper. Un petit détour, tout au sud de la vallée, nous permet de découvrir une vue superbe sur les méandres de la rivière Ristigouche, ainsi que la conduite extrême pour Maud. Ensuite le paysage change assez radicalement. Tout le long de la vallée s’étalent des champs entourés de forêt. C’est moins dépaysant pour nous, habitués de la campagne française.

            Voilà finalement une soirée près du feu qui s’achève : il s’éteint.

Ecrit par amandine, a 22:37 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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La galère
--> 08.08.04

Le camping c’est génial…quand il fait beau. Ce qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’est pas toujours le cas en Gaspésie.

Ca a commencé hier matin. Heureusement, il n’a pas plu pendant la nuit, et le matin tout était sec. On a quand même rangé nos affaires dans les tentes, le plus possible à l’abri de l’humidité. La pluie s’est mise à tomber alors que nous prenions le petit déjeuner avec les parents de Fred, qui partaient de Percé juste après. Après un coup d’œil aux tentes pour vérifier que tout allait bien, nous sommes partis pour Gaspé, à une heure de route. Evidemment, la vue le long de cette route était beaucoup moins belle que la première fois, car complètement bouchée.

A Gaspé, il n’y a malheureusement pas beaucoup d’activités d’intérieur. On a commencé par les courses, détail bassement matériel, puis on a visité le musée de la Gaspésie, sympathique mais très petit.

Nous avons alors remarqué que le temps était propice à l’écriture de cares postales, et après une recherche finalement fructueuse de cartes, nous nous sommes réfugiés à une adresse indiquée aussi bien par le Routard que par le Lonely Planet, la Brûlerie du Café des Artistes. Leurs chocolats et gâteau fromage / chocolat sont très bons, leurs cafés aussi apparemment, l’ambiance super chaleureuse, et il y a même un libre accès à internet.

Au bout de quelques heures au chaud nous nous sommes résolus à retourner à Gaspé constater les dégâts. Les tentes étaient pliées pas le vent, mais finalement pas complètement inondées. C’était juste très humide à l’intérieur. Il fallait déménager. Pénible. On a tout mis en catastrophe dans le coffre, démonté les tentes en vitesse à l’abri précaire d’une bâche difficilement tenue par deux d’entre nous.

C’est décidé, on allait dormir au sec. Heureusement, j’avais vu sur la route un magasin d’agates, où nous nous étions arrêtés. Ce sont de belles pierres trouvées sur la plage, puis polies. Ayant raconté nos malheurs à la lapidaire, elle nous avait dit que sa voisine faisait gîte non officiel. Nous étions donc sauvés, et au sec.

Et aujourd’hui, vu le ciel gris, on se demande quoi faire. On met les tentes à sécher, et on tente le parc du Forillon.

Ecrit par amandine, a 22:35 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Les baleines
--> 06.08.04

            Aujourd’hui est un jour particulier. Bien installés à Percé, nous allons découvrir la ville pendant la journée, en compagnie des parents de Fred. Eux aussi font u tour (plus rapide) de la Gaspésie, et aujourd’hui nos parcours se croisent. 

            Après un petit déjeuner bien copieux, nous décidons de nous attaquer au rocher Percé. La marée basse est entre 12h et 14h, ce qui nous laisse le temps d’atteindre à gué le rocher. Ce n’est pas une partie de rigolade : la marée n’étant pas assez forte, le chemin n’est pas complètement découvert. Nous devons donc enlever nos chaussures, remonter nos pantalons, et marcher pieds nus sur les cailloux. Heureusement, des épaules robustes me soutiennent et me permettent la traversée sans heurts. On ne peut pas faire le tour du rocher, il faut retrouver la terre ferme.

Un déjeuner / dîner presque frugal, et nous voilà repartis. Direction : le quai d’embarquement, on s’en va voir les baleines !

On a trouvé un bateau pas trop grand (environ 30 personnes) avec un guide sympathique. On enfile des cirés jaunes, et nous voilà parés à affronter le grand large. Le bateau s’éloigne de la côte, le rocher percé à bâbord, l’île Bonaventure à tribord. De nombreux fous de Bassan, qui ont élu domicile sur l’île, nous survolent.

            Il faut surveiller des gerbes d’eau susceptibles de monter au dessus de la mer, pas facile pour les néophytes que nous sommes. Mais au bout d’environ une heure d’observation attentive, un cri retentit : on en a vu une ? Le bateau se dirige dans la direction indiquée, on guette…une autre gerbe d’eau ! Nous sommes tous excités comme des gamins, et c’est une partie de cache-cache qui commence. On observe plusieurs fois la baleine prendre sa respiration, elle nous montre à chaque fois son dos, et des exclamations d’admiration retentissent dans le bateau. C’est sûr, c’est une baleine bleue, l’animal le plus gros du monde, un des plus rares aussi, puisqu’en voie d’extinction. Au bout de 2 heures d’émerveillement, il faut quand même rentrer. On est frigorifié mais heureux.

            On finit la journée par un bon resto où nous nous régalons d’un très bon homard. Maud nous regarde manger de loin, elle y est allergique.

Je pouvais difficilement passer une meilleure journée d’anniversaire !

Ecrit par amandine, a 22:33 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Samedi (09/10/04)
Le bout de la Gaspésie
--> 05.08.04

Nous voici installés à Gaspé, bien au chaud au fond de nos duvets (avec chaussettes et pull, car il fait super froid !). Le camping est au bord de la mer, mais aussi au bord de la route. On pourra admirer la vue demain matin, car quand on arrive après le coucher du soleil c’est déjà un souci de monter les tentes, au milieu d’une pinède. Ca change des emplacements du parc de la Gaspésie !

            On l’a quitté ce matin, le parc de la Gaspésie. Hier soir, Fred et Maud étaient rentrés complètement épuisé, mais ravis par le Mont Albert, et on a fait une soirée tranquille au coin du feu. Moi aussi j’avais fait quelques km et j’étais heureuse de me reposer. Il fut donc difficile de se lever très tôt ce matin, et avec le temps nécessaire pour ranger les affaires nous avons annulé une balade prévue près du lac aux américains.

            Il y avait environ 30 km à parcourir aujourd’hui, ce que nous avons fait en … 8 heures ! Et encore on a dû limiter les pauses. Car, forcément, tout le long de la route côtière depuis Ste-Anne-des-Monts le paysage est absolument magnifique.

On a commencé par s’arrêter aux Martres, pour pique-niquer en haut d’une falaise avec une vue à couper le souffle et voir le phare.

La deuxième pause fut à Mont-Saint-Pierre, avec une vallée qui d’un côté s’enfonce vers la haute Gaspésie et de l’autre s’ouvre vers la mer.

Ensuite ce fut Madeleine-Centre, où le phare est situé sur une presqu’île qui ferme la baie.

Puis il y a eu le phare de Pointe-à-la-Renommée avec son histoire mouvementée. C’est le phare qui a le plus voyagé au monde, puisqu’il a passé 20 ans à Québec avant de revenir en Gaspésie.

Ce ne sont que les pauses principales, je n’ai pas détaillé toutes les pauses photos, à tous les ponts de vue. En fait, sur cette route on quitte des yeux un paysage qui nous émerveille juste pour en retrouver un autre.

Et l’apothéose fut pour la fin du voyage : la route qui descend de Gaspé à Percé longe la côte, et offre une vue sur le rocher percé suivi de l’île Bonaventure, au bout de la pointe de Percé. Sur le ciel mauve-rose du coucher de soleil, c’est…exceptionnel.

            Résultat : il faut monter les tentes à la lampe torche. Mais ça valait le coup de prendre son temps.

Ecrit par amandine, a 11:42 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Y a-t-il un dieu de la météo ?
--> 04.08.04

J’écris en direct du parc de la Gaspésie, assise sur un banc sur un belvédère au milieu des montagnes. Il y a des sapins et des montagnes à perte de vue, de n’importe quel côté où je tourne la tête. Et il fait beau ! Je m’en réjouis particulièrement car ça n’a pas toujours été le cas depuis samedi. Pourtant il paraît qu’il ne pleut jamais en Gaspésie.

Dimanche il faisait plutôt beau quand on est parti de chez Isabelle, en début d’après-midi. Un peu venteux, mais c’est apparemment une habitude dans le bas Saint-Laurent. On a cru s’envoler quand on mangeait nos gourmandises sur la digue de Kamouraska. Leur boulangerie allemande fait vraiment du très bon pain, soit dit en passant.

En arrivant le soir (tard) à Matane, après un oubli de piquets de tente, il faisait toujours très beau. Après quelques averses à Rivière-du-Loup nous avons eu du soleil tout le long de la route, ce qui nous a permis d’observer les magnifiques paysages au bord du Saint-Laurent, particulièrement au pied du parc du Bic, et le coucher de soleil sur le fleuve.

On n’a pas beaucoup profité de Matane, à part des supermarchés pour faire le ravitaillement avant de plonger trois jours au cœur de la Gaspésie. Mais apparemment il n’y a rien d’exceptionnel à voir.

Donc, lundi midi, on reprend la route, direction le Mont-Albert. Sur le trajet entre Matane et Sainte-Anne-des-Monts, il y a de belles places au bord du fleuve pour s’arrêter pique-niquer… et pour prendre des photos. Cap-Chat est vraiment étonnant, avec son champ d’éoliennes. Ce n’est même pas laid !

Saint-Anne-des-Monts est la dernière ville avant le parc de la Gaspésie. Après, on prend une route qui s’enfonce dans la forêt, et on découvre tout à coup les montagnes, au détour d’un virage. La route est la seule trace visible de la présence humaine jusqu’au centre d’interprétation et au gîte, situés au pied du Mont-Albert. Notre camping est tout proche, au milieu des bois. Chaque emplacement semble avoir été creusé dans la forêt, si dense qu’on ne voit pas l’emplacement voisin. On est vraiment au calme, on dort très bien avec un bon matelas, car le sol de l’emplacement est en graviers.

Mardi matin, le temps se gâte. Après un petit déjeuner miraculeusement au sec, c’est le déluge. Et là, malheur, la grande tente que nous ont prêtée les parents d’Isa prend l’eau. C’est la crise, on met le plus possible de choses dansl la voiture et la petite tente, dont l’imperméabilité est renforcée par une bâche. L’orage mettant sérieusement en péril la marche prévue pour la matinée, nous montons une expédition en voiture pour Saint-Anne-des-Monts. Objectif : acheter une tente étanche.

Heureusement, la météo s’améliore pour l’après-midi, ce qui nous autorise à Pique-niquer au bord du lac Cascapédia, auquel nous mène une route en graviers. On fait pendant l’après-midi une activité canot, avec un guide qui nous apprend plein de choses sur notre environnement immédiat. Le lac sur lequel nous nous trouvons est un lac de tête, qui donne naissance à la rivière Cascapédia, qui se jette dans la baie des chaleurs. Et la forêt qui nous entoure est une forêt boréale, de type sapinière à bouleaux, très dense. Le sapin et le bouleau sont en effet les seuls capables de pousser à l‘ombre. Et en haut des montagnes (au maximum à 1211m d’altitude), c’est la toudra, dans laquelle vivent des caribous. Il y a aussi des ours, des coyotes et des orignaux dans la forêt…

Aujourd’hui il fait un temps superbe, un beau ciel bleu avec à peine quelques nuages. Maud et Fred sont partis faire le tour du Mont-Albert, une grosse marche pour la journée. Je cherche, quand à moi, des chemins plus plats et moins longs. Je n’aurai pas la chance de voir les caribous dont on nous a détaillé la vie hier soir.

Bon, je repars marcher pour voir des animaux, j’en ai marre de ne voir que des moustiques. A ce propos, il y a deux indispensables ici : l’anti-moustique, à 30% de DEET, et la calamine pour calmer les démangeaisons, après les piqûres.

Ecrit par amandine, a 11:37 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Les vacances
--> 31.07.04

Ca y est, les voilà, ces chères vacances. C’est aujourd’hui officiellement, avec le départ. Mais ça faisait déjà quelques jours qu’on les sentait arriver.

 Déjà mercredi, avec ma libération. Une fois le plâtre scié, j’ai pu recommencer à marcher. Difficilement, mais ça s’améliore tranquillement. J’ai surtout pu aller à la piscine, et on a fêté ça avec une soirée sushi.

 Jeudi, après un dernier petit tour au labo, je me suis dit qu’il faudrait bien commencer à préparer les bagages. Mais j’ai surtout profité de la terrasse du pub : à midi avec les copains du labo (dîner offert par le boss !), puis le soir avec les copains de chimie. C’était les pichets de départ.              

Vendredi, fin des bagages et je me débarrasse – définitivement – des béquilles, que de toute façon je n’utilise plus.

 Samedi c’est le grand départ. Difficile et pas du tout à l’heure prévue, il est vrai, mais on finit tout de même par prendre un taxi pour aller chercher la voiture de location. Et là, surprise, au lieu d’un chevrolet cavalier on a une impala ! Heureusement, ça permet de faire rentrer tous les bagages dans la voiture. On part chez Isa, sous la pluie, sans les instructions, oubliées par mes soins bien sûr. Elle habite dans un petit village à côté de Rivière-du-Loup, nommé Saint-André-de-Kamouraska. C’est superbe, le village est très mignon, même dans le brouillard. Les Appalaches viennent se jeter dans le fleuve : c’est magique.

Ecrit par amandine, a 11:32 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Jeudi (22/07/04)
La terrasse du pub
--> 22.07.04

Tout a commencé un 25 avril 2004. C’était un vendredi. Sortant de notre (avant-) dernier partiel, nous étions (presque) en vacances pour une semaine. Il faisait beau, presque chaud, et une évidence s’est imposée à nous : il fallait aller profiter de la terrasse du pub.

Le pub est une véritable institution de l’université. Ouvert depuis une dizaine d’années, il est entièrement géré et tenu par des étudiants. C’est très pratique de s’y retrouver avec des copains, puisqu’il est dans l’université. En plus l'ambiance est sympa: des étudiants partout, des pitounes sur la piste de danse, des serveurs souvent gentils, des tables de billard... Il a malheureusement quelques inconvénients : la bière blonde en pichets est de la Molson, qui est complètement indigeste pour mon pauvre estomac français, et en plus vraiment pas bonne. Mais ce n’est pas rédhibitoire, on n’est pas obligé de faire les québécois, il y a d’autres bières au choix. Et l’autre inconvénient est la play-list : le DJ donne l’impression d’être là uniquement pour la décoration, puisqu’il passe toujours les mêmes tounes (les chansons, pour les français) ; c’est les mêmes chaque soir depuis 6 mois, les mêmes tounes poches au milieu desquelles est perdu un minuscule enchaînement de chansons rock, qui lui non plus ne varie pas, bien sûr.

Ce manque de variété dans la programmation musicale permet d’apprécier d’autant plus la terrasse, où la musique est moins forte et où on s’entend parler. La première fois on était en pull, avec une petite veste mais ni manteau, ni écharpe, ni gants, ni tuque (les accessoires indispensables de l’hiver). On se laissait réchauffer par les rayons du soleil, bien abrité du vent encore glacial par les bâtiments… Hier on était en chandail (T-shirt outre-atlantique), voire en camisole (débardeur de fille pour les habitants de l’hexagone) et en short, on avait bien chaud, car c’est enfin le début de l’été ! Le cerveau embrumé par la chaleur (si si, la chaleur !), nous nous remémorions, avec une pointe de nostalgie, notre découverte de la terrasse…

Une bière sur la terrasse
Ecrit par amandine, a 21:36 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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Lundi (19/07/04)
Festival d'été
--> 19.07.04

Il y a une nouvelle chose qui change beaucoup la ville également, c’est l’afflux de touristes. Dès les premiers jours de beau temps, les rues se remplissent d’américains et d’ontariens, avec des japonais aussi. On n’entend presque plus de français !

Le plus extraordinaire est de voir les rues de Québec pleines de monde, c’est complètement différent de l’hiver où tout le monde se dépêche de rentrer au chaud. En plus il y a des manifestations dans les rues et sur les places de Québec, particulièrement le festival d’été.

Ce festival a lieu pendant 10 jours du mois de juillet, cette année du 8 au 18. Et pendant ces 10 jours il y a plusieurs concerts tous les soirs. Ces concerts ont lieu sur 3 grandes scènes, une sur les plaines d’Abraham, une dans un petit parc derrière le parlement, une sur la place d’Youville, la même place où il y avait une patinoire cet hiver. Toutes ces scènes sont à l’entrée de la vieille ville, pas loin les unes des autres, et il y a plusieurs concerts chaque soir sur chaque scène. Je ne veux pas me transformer en agence de publicité, mais ça fait au final une belle programmation : Tryo, Tarmac, Madgyf Cherfi, Les Wampas, Taraf de Haïdouks, La Rue Kétanou, Polémil Bazard, Capitaine Révolte… et là je ne donne que ceux que j’ai vus, car j’ai malheureusement loupé la fiesta bérurière, avec les Béruriers Noirs et Les Vulgaires Machins, entre autres, à cause d’un gros orage !

Je ne me ferai pas critique musicale non plus, mais je vais juste donner mon (humble) avis : Tryo en concert ça vaut vraiment le coup, Tarmac c’est aussi super, mais moins communicatif, Didier Wampas est un vrai showman, et l’enchaînement de Polémil Bazard avec La Rue Kétanou a enflammé le public…même sous la pluie !

Pour finir, je vais juste ajouter que c’est très agréable d’enchaîner les concerts (et en plus c’est pas ruinant, 12$ le pass pour tout le festival), c’est juste un peu fatiguant !

Tryo sur la scène Molson
Ecrit par amandine, a 23:19 dans la rubrique "Au fil du séjour".
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